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DES FLEURS DE BONNE VOLONTÉ


Et lorgneurs d’or comme de strass
Aux quotidiennes devantures !…
La vitrine allume son gaz,
Toujours de nouvelles figures…

Oh ! que tout m’est accidentel !
Oh ! j’ai-t-y l’âme perpétuelle !…
Hélas, dans ces cas, rien de tel
Que de pleurer une infidèle !…

Mais qu’ai-je donc laissé là-bas ?
Rien. Eh ! voilà mon grand reproche !
Ô culte d’un Dieu qui n’est pas,
Quand feras-tu taire tes cloches !…

Je vague depuis le matin
En proie à des loisirs coupables,
Épiant quelque grand destin
Dans l’œil de mes douces semblables…

Oh ! rien qu’un lâche point d’arrêt
Dans mon destin qui se dévide !…
Un amour pour moi tout exprès
En un chez nous de chrysalide !…