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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE
de me préparer pour la lecture du soir et lire les feuilles…
Demain la même chose…
Et des tas de lettres à écrire, des tas !
Je n’écris pas une seule ligne de mes livres. À peine le temps de lire chaque jour mes quelques versets de l’Éthique[1].
Connaissez-vous Lindenlaub[2] ?
Qu’est-ce que votre livre sur la peinture à l’encaustique[3] ?
A-t-il paru quelque chose d’intéressant ?
Je vous envoie quelques sonnets[4]. Si vous saviez comme c’est horrible ! Toujours la peur de trop corriger ou de ne pas assez faire comme je les aurais voulus. Par exemple ce sonnet, les Élus, sur rimes données ! Vous voyez, j’ai trop fait et pas assez ! Je n’aurai pas contenté notre poète et cette affaire me vaudra ses malédictions.
- ↑ De Spinoza.
- ↑ M. Th. Lindenlaub, aujourd’hui rédacteur au Temps, était, en 1881, correspondant d’un journal français à Berlin. Il se lia avec Laforgue dès l’arrivée de celui-ci. Sur ces circonstances, cf. l’Introduction de Berlin, la Cour et la ville de Jules Laforgue (Éd. de la Sirène. Paris, 1922).
- ↑ L’Encaustique et les autres procédés de peinture chez les Anciens qu’en collaboration avec Henry Cros M. Charles Henry devait publier en 1884.
- ↑ C’est-à-dire des sonnets de Mme Mullezer.