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LETTRES 1883-1887

CII

À M. CHARLES HENRY

Mercredi [mars 1885].
Mon cher ami,

Merci pour tes bonnes et intéressantes quatre pages. Tu ne me gâtes pas. C’est la lettre d’un homme qui se porte bien. Je te félicite.

Je crois que nous passerons avec Kahn un été à s’en lécher les doigts. Je vais m’y préparer dignement. À nous l’esthétique !

Je commence sincèrement à m’effrayer de tes vues sur moi.

Je t’enverrai des pages de poétique, je serai comblé d’être ton sujet dans la Revue indépendante, après nous le déluge. Je finirai par y croire. Je vais m’y mettre.

Je n’ai rien reçu à propos d’Haraucourt et c’est toi qui m’apprends — je croyais, par Kahn, que ce n’était que quelques mots dits en l’air chez Moréas ou dans la boutique de Vanier — c’est toi qui