Page:Lagerlöf - Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, trad. Hammar, 1912.djvu/337

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lui avait apporté de la part du roi le beau livre, les jeunes filles avaient toutes laissé tomber leur ouvrage et regardaient immobiles, ébahies, celui à qui des choses aussi extraordinaires étaient advenues. Tout le monde conçut pour Klement une tout autre considération : songez donc ! il avait parlé au roi ! Tout à coup quelqu’un lui demanda ce qu’il avait fait du tomte.

— Je n’ai pas eu le temps moi-même d’acheter un bol bleu, répondit-il. Mais j’en ai chargé le vieux Lapon. Je ne sais pas du tout ce qu’il est devenu.

À peine Klement eut-il dit ces mots, qu’une petite pomme de pin vint lui frapper le bout du nez. Personne ne l’avait jetée.

— Aïe, aïe, Klement ! dit la vachère. On dirait que « le peuple des petits » écoute ce que nous disons. Tu n’aurais pas dû laisser à un autre le soin de préparer le bol bleu du tomte.