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tanément à la suite de violents efforts, le péritoine délicat, peu élastique, ne pourra suivre la grande distension de la peau et du tissu cellulaire ; il s’amincira, s’éraillera inévitablement. Cependant il n’a pas encore été signalé de cas où les parois de la poche fussent dépourvues de feuillet pariétal ; on en trouve toujours un, résultant de l’organisation du tissu cellulaire sous-jacent en fausse séreuse faisant suite aux lambeaux du péritoine déchiré.

Nous considérerons encore comme faisant partie de la poche, l’ouraque et les vaisseaux ombilicaux atrophiés, que Bénard a placés parmi les organes herniés. À ce sujet, ainsi s’exprime ce praticien : « Lorsque l’ouraque est la seule partie qui s’y trouve avec l’intestin, on sent postérieurement un cordon rond, adhérent aux parois de la poche et offrant quelquefois une partie libre, plus ou moins longue, et flottante après que la réduction a été opérée. » Si Bénard, avait connu parfaitement le mode d’oblitération que subit le canal de l’ouraque chez le jeune sujet, au moment de la naissance, il n’aurait pas émis cette opinion erronée. Nous voyons que l’ouraque ne saurait être entraîné par l’intestin au dehors de l’abdomen, puisqu’il occupe toujours une position extra-abdominale. Pour ce motif, nous considérons comme faisant partie de la poche herniaire, non-seulement l’ouraque, mais encore les vaisseaux ombilicaux oblitérés ; ces organes très-souvent adhérents, se trouvent la plupart du temps attachés à la partie postérieure du sac.

L’ouverture ombilicale, encore appelée collet de la hernie, a une forme oblongue dont le diamètre longitudinal mesure de cinq à huit centimètres, le trans-