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au volume d’une noisette et quelques jours plus tard elle avait complètement disparu.

En possession d’une pareille recette, M. Dayot ne voulut pas, à l’exemple de certains praticiens, livrer sa découverte à la publicité avant d’en avoir reconnu l’efficacité et de s’assurer si les opinions que la science émettait étaient bien dépourvues de tout fondement. Cette règle de conduite arrêtée, c’est avec empressement qu’il entreprit des expériences, d’abord sur des poulains qu’il acheta afin de ne point compromettre sa réputation et les intérêts de ses clients, s’il venait à avoir des insuccès. Enhardi par les cures qu’il venait d’obtenir, ce praticien traita de la même façon les animaux qui lui furent présentés et ses expériences furent non moins heureuses.

Si c’est, en quelque sorte, à Celse, à Hertwig, à quelques hippiâtres même que revient l’honneur d’avoir mis à profit l’action des caustiques dans le traitement de l’exomphale, Dayot doit avoir le titre de restaurateur de cette méthode complètement abandonnée en France, et celui d’inventeur du procédé nouveau dont le hasard et l’observation vinrent doter la thérapeutique.

Disons en quelques mots le manuel opératoire, employé par M. Dayot.

Après avoir pris en considération le tempérament et l’irritabilité du sujet, l’animal debout, ayant au préalable coupé les poils sur la hernie, Dayot prenait un pinceau d’étoupes imbibé d’acide azotique qu’il étendait sur la tumeur en dépassant un peu ses limites. Il renouvelait la même opération une ou deux fois dans une heure, suivant l’épaisseur de la peau. C’est la préoc-