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— Mais, c’est Olivier Reillal ! me dis-je. Il est accompagné d’Allie Dupontier, si je ne me trompe !

Je m’avançai vers eux.

— Joseph ! s’exclama Olivier.

— Olivier ! répondis-je sur le même ton. Et Mademoiselle Dupontier, je crois ?

— Mon épouse, mon cher ami !

Après les compliments d’usage sur la bonne mine que l’on découvre toujours chez ceux que l’on revoit après une longue absence, je pris la parole.

— Sais-tu, Olivier, que je n’ai jamais entendu parler de toi depuis que tu as été fait prisonnier par les Boers !

— C’est une manière de dire : te voilà ressuscité ! Et toi, Joseph, comment as-tu échappé à l’ennemi ?

— J’ai été laissé pour mort sur le champ de bataille, et, comme l’on ne se pressait pas de me donner la sépulture à laquelle j’avais droit, je me remis à vivre, et, de peine et de misère, je me traînai jusqu’à mon régiment. J’ai fait de l’hôpital, de la convalescence, etc., etc. Mais toi, comment t’en es-tu tiré ?