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CHAPITRE V


Des diverses manières de frapper et des petits cris qui leur répondent.


Les coups sont une sorte de mignardise.

On assimile l’union sexuelle à une dispute, à cause des mille contrariétés qui surgissent entre amants et de leur disposition à se quereller.

Les parties du corps que l’on frappe par passion sont : les épaules, la tête, la poitrine entre les seins, le dos, le Jadgana, les hanches et les flancs.

On frappe avec le dos de la main, avec les doigts réunis en tampon, avec la paume de la main, le poing.

Lorsque la femme reçoit un coup, elle fait entendre divers sifflements et huit sortes de petits cris :

Phra ! Phat ! Sout et Plat ; le cri tonnant, le roucoulant, le pleureur.

Le son Phat imite le son du bambou que l’on fend.

Le son Phut, celui que fait un objet qui tombe dans l’eau.

Les femmes prononcent aussi certains mots, tels que :

Mère, Père, etc.

Quelquefois ce sont des cris ou des paroles qui expriment la défense, le désir de la séparation, la douleur ou l’approbation.

On peut ajouter à ces exclamations diverses l’imitation du bourdonnement des abeilles, le roucoulement de la colombe et du