Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/122

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est, effectivement, que dans les animaux, que des parties peuvent se contracter subitement sur elles-mêmes, changer alors leurs dimensions, et conserver pendant la vie de l’animal ou pendant la durée de leur intégrité, la faculté de se contracter de nouveau à chaque provocation d’une cause excitante ; jamais ailleurs personne n’a pu observer de semblables contractions dans quelque corps que ce soit.

Dès qu’on a opéré cette application articulaire des parties d’une sensitive, par un attouchement ou par une secousse suffisante, la répétition de l’attouchement ou de la secousse n’y saurait plus alors produire aucun mouvement. Pour renouveler le même phénomène, il faut attendre pendant un temps assez long qui est toujours de plusieurs heures, qu’ une nouvelle tension dans les articulations des parties les ait relevées ou étendues ; ce qui ne s’exécute que très-lentement lorsque la température est basse.

Je le répète : ce n’est point là du tout le propre de l’irritabilité animale ; cette faculté reste la même dans les parties qui en sont douées tant que l’animal est vivant ; et leur contraction peut se répéter de suite autant de fois que la cause excitante viendra la provoquer. D’ailleurs, la contraction d’une partie animale n’offre point simplement des mouvemens articulaires, comme dans la sensitive, mais un resserrement subit, un raccourcissement réel des parties, en un mot, un changement dans leurs dimensions ;