Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/168

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2.° Que, parmi les mammifères, ceux de l’ordre des onguiculés (Philos. zool. vol. I, p. 345) sont, de tous les animaux à mamelles, ceux dont l’organisation approche le plus de celle de l’homme, et leur donne plus de facultés qu’aux autres ; que même, parmi eux, l’on trouve des familles particulières qui l’emportent sur les autres familles du même ordre, par un plus grand rapprochement à cet égard ; qu’en effet, dans les quadrumanes, le cerveau présente, avec tous ses accessoires, le plus grand volume, proportionnellement à celui de leur corps, après le cerveau de l’homme, et conséquemment l’organe de l’intelligence le plus développé, après le sien ; qu’en outre, ces derniers ont les extrémités de leurs membres mieux disposées pour saisir les objets, pour les sentir, juger de leur forme ou de leurs autres qualités, en un mot, pour s’en servir, que les autres onguiculés : en sorte que l’organisation de ces animaux est effectivement la plus perfectionnée des organisations animales, et ne présente ensuite dans les autres familles du même ordre que des dégradations croissantes, qui entraînent des appauvrissemens dans les facultés ;

3.° Qu’outre la dégradation qui s’observe déjà parmi les différentes races des mammifères onguiculés, celle qui a lieu dans les mammifères ongulés, se manifeste plus fortement encore ; car ces animaux ont le corps plus gros, plus lourd ; les doigts moins separés,