Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/238

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et qui, dès lors, eurent plus de besoins, elle put créer et perfectionner graduellement le seul système d’organes qui pouvait produire le phénomène admirable dont il s’agit.

4.° Enfin, que des actes d’intelligence étant les seuls qui permissent de varier les actions, et ne pouvant devenir nécessaires qu’aux animaux les plus parfaits, la nature a su leur en donner la faculté dans un degré quelconque, en instituant en eux un organe spécial pour cette faculté, c’est-à-dire, en ajoutant à leur cerveau deux hémisphères qui furent successivement plus développés et plus volumineux dans ceux de ces animaux qui furent les plus perfectionnés.

Que d’applications je pourrais faire pour montrer le fondement de tout ce que je viens d’exposer ! que de faits bien connus je pourrais rassembler pour accroître les preuves de ce fondement ! Mais, renvoyant mes lecteurs à ma Philosophie zoologique où j’en ai présenté un grand nombre qui m’ont paru décisifs, je me hâte de conclure de ce qui précède

Que la nature possède dans ses propres moyens, tout ce qui lui est nécessaire, non seulement pour former des corps vivans, tels que les végétaux et les animaux ; mais, en outre, pour produire, dans ces derniers, des organes spéciaux, les développer,