Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/265

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elles qui se trouvent anéanties les premières, long-tems même avant que le cerveau proprement dit, cesse à son tour d’exister ?

Maintenant, s’il est vrai que l’appareil nerveux propre aux facultés d’intelligence, soit constitué par les organes accessoires dont je viens de parler, l’anéantissement complet de ces organes n’entraînerait-il pas celui des facultés qu’ils donnaient à l’animal ? et comme il est reconnu que tous les animaux vertebrés sont formés sur un plan commun, quoique très-diversifié dans ses développemens et ses modifications, selon les races, n’est-il pas probable que c’est avec les vertébrés que se terminent entièrement les facultés d’intelligence, ainsi que les organes particuliers qui les donnent ?

Après la perte de ses parties accessoires, de ses hémisphères, jusqu’à un certain point séparables, et qui ont un si grand volume dans les plus intelligens des animaux, le cerveau réduit, se montre, néanmoins, depuis les mollusques jusqu’aux insectes inclusivement, comme étant une partie essentielle de l’appareil nerveux propre à la production du sentiment ; puisqu’il fournit encore à l’existence de sens particuliers, c’est-à-dire, qu’il produit des organes très-distincts pour les sensations. Il forme, effectivement, avec les nerfs qui en partent ou qui y aboutissent, un appareil qui est assez compliqué pour