Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/304

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à ses jouissances variées et croissantes, il a multiplié, par là, ses idées presqu’à l’infini. Il en est résulté que ses penchans, les mêmes dans leur source que ceux des animaux sensibles et des animaux, intelligens, offrent, non dans tous les individus, mais en raison des circonstances où chacun d’eux se rencontre, une diversité et des sous-divisions presque sans terme.

Essayons, cependant, d’exposer les principaux des penchans de l’homme, de montrer leur véritable source, et d’établir les bases de leur hiérarchie, c’est-à-dire, les premières divisions sur lesquelles cette dernière repose.

§   II. Source des penchans, des passions et

de la plupart des actions de l’homme.

L’homme ne doit pas se borner à observer tout ce qui est hors de lui, tout ce qu’il peut apercevoir dans la nature ; il doit aussi porter son attention sur lui-même, sur son organisation, sur ses facultés, ses penchans, ses rapports avec tout ce qui l’environne.

Au moins, par une partie de son être, il tient tout-à-fait à la nature, et se trouve, par là, entièrement assujéti à ses lois. Elle lui donne, par celles qui régissent son sentiment intérieur, des penchans généraux et d’autres plus particuliers. Il ne saurait