Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/324

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Ce n’est, sans doute, qu’une esquisse très-imparfaite du sujet que je me suis proposé de traiter ; mais elle suffit à l’objet que j’avais en vue, et se trouve fondée sur des principes incontestables,

Comme  naturaliste, je crois avoir rempli ma tâche ; et je le devais, parce qu’elle complette les considérations qui font connaître les produits de l’organisation. Mais, celle de l’homme, profond observateur de ses semblables, de leurs penchans, variés selon les circonstances où ils se trouvent, enfin, des passions qui trop souvent les maîtrisent, lorsqu’ils ne se sont point exercés à les dominer, celle-là, dis-je, reste encore toute entière à remplir.

En effet, il s’agit, en cela, de pénétrer dans les détails des dernières divisions ; d’assigner les complications de causes qui déterminent tant d’actions que l’on observe ; en un mot, de saisir et faire connaître cette multitude de nuances délicates, dans les causes agissantes, qui font varier de tant de manières les actions observées.

La diversité des goûts, des penchans, des desirs, et même des passions, dont les individus de l’espèce humaine offrent des exemples, est si grande, que ceux qui ont voulu étudier le coeur de l’homme, en sonder la profondeur, pénétrer dans tous ses replis, l’ont regardé comme un dédale immense dans lequel il était bien difficile de ne point s’égarer.

Je ne prétends pas avoir dénoué complétement ce noeud