Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/56

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essentiellement les animaux, ainsi que sur les caractères qui leur sont exclusivement propres, et pour établir la véritable définition qu’il faut donner de ces êtres, il m’a paru indispensable de comparer de nouveau ces mêmes êtres à tous ceux de notre globe qui ne sont point doués de la vie, et ensuite à ceux des corps vivans qui ne font point partie du règne animal, afin de déterminer les limites positives qui séparent ces différens êtres.

Bien des personnes pourront regarder comme superflues les nouvelles déterminations des coupes primaires, parmi les productions de la nature dont j’entends faire ici l’exposition ; supposant que celles que l’on a établies sont suffisamment bonnes, assez connues, et qu’aucune rectification ne leur est nécessaire. J’aurai cependant occasion de montrer les incertitudes que les distinctions primaires dont il s’agit n’ont pas détruites, en citant les écarts évidens auxquels elles ont donné lieu, même dans nos temps modernes.

Ainsi, reprenant, dans ses fondemens mêmes l’édifice entier de nos distinctions des corps naturels, je vais considérer d’abord ce que sont essentiellement les corps incapables de vivre ; j’examinerai ensuite ce qui constitue positivement les corps doués de la vie, et quelles sont les conditions que l’existence et la conservation de la faculté de vivre exigent en eux. De là, passant à l’examen des végétaux en général,