Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/67

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soit homogènes, soit hétérogènes, qui ont entr’elles une adhérence ou une cohésion plus ou moins considérable : or, chacun sait que ces masses, le plus souvent pierreuses, nous offrent des terres diverses, qui se rencontrent, les unes pures, les autres mélangées ; les unes acidifères, les autres sans union avec aucun acide.

Qu’en outre, parmi ces masses solides de toute grandeur et diversement entassées les unes sur les autres, on trouve des acides et des alkalis presque toujours combinés avec quelque matière concrète des métaux différens, soit natifs, soit oxidés ; des matières combustibles dans l’état concret, soit pures, soit mélangées ou combinées ; enfin, des aggrégats divers, la plupart sous forme de roche, d’ancienne ou de nouvelle formation, ainsi que des matières pierreuses altérées par le feu des volcans.

Tous, ces objets constituent les matériaux d’une science particulière que l’on a nommée minéralogie ; et ce sont eux principalement que l’on considère comme composant le règne minéral. Ils n’intéressent celui qui s’occupe du phénomène de la vie, que comme fournissant une partie des matériaux qui forment les corps vivans.

Les corps inorganiques fluides sont constitués par des matières dont les molécules intégrantes, quelles qu’elles soient, n’ont point d’adhérence entr’elles, ou en ont une si faible qu’elle ne saurait les retenir