Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/71

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ment, un d’entre eux, au moins, (le calorique) se trouve constamment dans un état répulsif plus ou moins intense, selon le degré de coërtion dans lequel il se rencontre. Il tend donc sans cesse à écarter ou à séparer les particules réunies des corps.

L’électricité elle-même est dans un cas semblable toutes les fois que des masses de cette matière se trouvent coërcées momentanément par une cause quelconque.

Je viens de dire que les fluides subtils et pénétrans cités ci-dessus, sont sans cesse en mouvement dans les différentes parties de notre globe, dans tous les milieux qui composent sa masse, dans les interstices et même dans la porosité des corps. De cette vérité, qu’attestent les faits connus qui concernent ces fluides, il résulte que ces mêmes fluides sont partout dans une activité continuelle, et qu’ils exercent une influence réelle sur la plupart des phénomènes que nous observons.

Or, pour montrer que les fluides subtils dont il s’agit, sont sans cesse en mouvement dans notre globe, il n’est nullement nécessaire d’attribuer à aucun d’eux le moindre mouvement en propre ; il suffit de considérer que, par leur extrême mobilité et leur facile condensation, ils sont, plus même que les autres corps, assujétis à participer aux mouvemens répandus et entretenus dans toutes les parties de la nature.