Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’ils ont à remplir étant elles-mêmes de première importance.

Mais il n’est pas vrai que, dans tout corps vivant quelconque, il y ait des organes particuliers, soit pour l'une, soit pour l’autre des deux fonctions dont il s’agit ; car les organisations les plus simples, végétales ou animales, n’en offrent ni pour la reproduction, ni pour la nutrition, à moins qu’on ne prenne les pores absorbans de l’extérieur pour des organes particuliers.

Maintenant, si l’on rassemble méthodiquement les dix caractères essentiels des corps vivans, en y ajoutant les neuf considérations qui viennent ensuite, et si l’on a égard aux deux fonctions générales que l’organisation, quelle qu’elle soit, doit remplir, on aura des bases solides et incontestables pour une Philosophie biologique partout d’accord avec les observations connues ; on reconnaîtra facilement que les différens phénomènes que nous offrent les corps vivans, sont tous véritablement physiques ; que leurs causes mêmes sont déterminables, quoique difficiles à saisir ; en un mot, on sentira que la seule voie à suivre, pour avancer nos connaissances dans cette intéressante partie de la nature, ne peut être autre que celle de donner la plus grande attention aux caractères cités des corps vivans, et aux considérations que j’y ai ajoutées.

Après avoir perdu la vie qu’ils possédaient, les