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de la chaîne animale.

débarrasser, comme celui de la graine ou de l’œuf.

Or, suivez attentivement les développemens des corpuscules reproductifs des algues, des champignons, etc., et vous verrez que ces corpuscules ne font que s’étendre et s’accroître pour prendre insensiblement la forme du végétal dont ils proviennent ; qu’ils ne se débarrassent d’aucune enveloppe, comme le fait l’embryon de la graine ou celui que contient l’œuf.

De même, suivez le gemma ou bourgeon d’un polype, comme d’une hydre, et vous serez convaincu que ce corps reproductif ne fait que s’étendre et s’accroître ; qu’il ne se débarrasse d’aucune enveloppe ; en un mot, qu’il n’éclôt point comme le fait le poulet ou le ver à soie qui sort de son œuf.

Il est donc évident que toute reproduction d’individus ne se fait point par la voie de la fécondation sexuelle, et que là où la fécondation sexuelle ne s’opère pas, il n’y a réellement pas d’organe véritablement sexuel. Or, comme, après les insectes, on ne distingue dans les animaux des quatre classes qui suivent, aucun organe de fécondation, il y a apparence que c’est à ce point de la chaîne animale que la génération sexuelle cesse d’exister.