EN arrivant aux polypes, on est parvenu à l’avant-dernier échelon de l’échelle animale, c’est-à-dire, à l’avant-dernière des classes qu’il a été nécessaire d’établir parmi les animaux.
Ici, l’imperfection et la simplicité de l’organisation se trouvent très-éminentes ; en sorte que les animaux qui sont dans ce cas n’ont presque plus de facultés, et qu’on a douté long-temps de leur nature animale.
Ce sont des animaux gemmipares, à corps homogène, presque généralement gélatineux, très-régénératif dans ses parties, ne tenant de la forme rayonnante (que la nature a commencée en eux) que par les tentacules en rayons qui sont autour de leur bouche, et n’ayant aucun autre organe spécial qu’un canal intestinal à une seule ouverture, et, par conséquent, incomplet.
On peut dire que les polypes sont des animaux beaucoup plus imparfaits que tous ceux qui font partie des classes précédentes ; car on ne retrouve en eux ni cerveau, ni moelle longitudinale, ni