Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/392

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nir même à apercevoir celles des phénomènes admirables que les corps vivans nous présentent, celles, en un mot, qui font exister la vie dans les corps qui en sont doués.

Ce sont, sans doute, des objets bien importans, que ceux de rechercher en quoi consiste ce qu’on nomme la vie dans un corps ; quelles sont les conditions essentielles de l’organisation pour que la vie puisse exister ; quelle est la source de cette force singulière qui donne lieu aux mouvemens vitaux tant que l’état de l’organisation le permet ; enfin, comment les différens phénomènes qui résultent de la présence et de la durée de la vie dans un corps peuvent s’opérer, et donner à ce corps les facultés qu’on y observe ; mais aussi, de tous les problèmes que l’on puisse se proposer, ce sont, sans contredit, ceux qui sont les plus difficiles à résoudre.

Il étoit, ce me semble, beaucoup plus aisé de déterminer le cours des astres observés dans l’espace, et de reconnoître les distances, les grosseurs, les masses et les mouvemens des planètes qui appartiennent au système de notre soleil, que de résoudre le problème relatif à la source de la vie dans les corps qui en sont doués, et, conséquemment, à l’origine ainsi qu’à la production des différens corps vivans qui existent.