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CHAPITRE PREMIER.
Comparaison des Corps inorganiques avec les Corps vivans, suivie d’un Parallèle entre les Animaux et les Végétaux.


IL y a long-temps que j’eus l’idée de comparer entre eux les corps organisés vivans et les corps bruts ou inorganiques ; que je m’aperçus de l’extrême différence qui se trouve entre les uns et les autres ; et que je fus convaincu de la nécessité de considérer l’étendue de cette différence et ses caractères. On étoit alors assez généralement dans l’usage de présenter les trois règnes de la nature sur une même ligne, les distinguant, en quelque sorte, classiquement, et l’on sembloit ne pas s’apercevoir de l’énorme différence qu’il y a entre un corps vivant, et un corps brut et sans vie.

Cependant, si l’on veut parvenir à connoître réellement ce qui constitue la vie, en quoi elle consiste, quelles sont les causes et les lois qui donnent lieu à cet admirable phénomène de la nature, et comment la vie elle-même peut être la source de cette multitude de phénomènes