Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/436

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mises, après ce temps, dans l’humidité à une température douce, pourront reprendre la vie et végéter de nouveau.

La suspension complète des mouvemens vitaux, sans l’altération des parties, et conséquemment avec la possibilité du retour de ces mouvemens, peut aussi avoir lieu dans l’homme même, mais seulement pendant un temps fort court.

Les observations faites sur les noyés nous ont appris qu’une personne tombée dans l’eau et en étant retirée après trois quarts d’heure ou même une heure d’immersion, se trouve asphyxiée au point qu’aucun mouvement quelconque ne s’exécute dans ses organes, et que cependant il peut être encore possible de lui rendre la vie active.

Si on la laisse dans cet état sans lui donner aucun secours, l’orgasme et l’irritabilité s’éteignent bientôt dans ses parties intérieures, et dès lors ses fluides essentiels et ensuite ses parties les plus molles commencent à s’altérer, ce qui constitue sa mort. Mais si, aussitôt après son extraction de l’eau, et avant que l’irritabilité ne s’éteigne en elle, on lui administre les secours connus ; en un mot, si l’on parvient, à l’aide des stimulans employés dans ce cas, à exciter à temps quelques contractions dans ses parties intérieures ; à produire quelques mouvemens dans ses organes de