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60 de l’espèce.  

Non-seulement beaucoup de genres, mais des ordres entiers, et quelquefois des classes mêmes, nous présentent déjà des portions presque complètes de l’état de choses que je viens d’indiquer.

Or, lorsque, dans ces cas, l’on a rangé les espèces en séries, et qu’elles sont toutes bien placées suivant leurs rapports naturels, si vous en choisissez une, et qu’ensuite, faisant un saut par-dessus plusieurs autres, vous en prenez une autre un peu éloignée, ces deux espèces, mises en comparaison, vous offriront alors de grandes dissemblances entre elles. C’est ainsi que nous avons commencé à voir les productions de la nature qui se sont trouvées le plus à notre portée. Alors les distinctions génériques et spécifiques étoient très-faciles à établir. Mais maintenant que nos collections sont fort riches, si vous suivez la série que je citois tout à l’heure depuis l’espèce que vous avez choisie d’abord, jusqu’à celle que vous avez prise en second lieu, et qui est très-différente de la première, vous y arrivez de nuance en nuance, sans avoir remarqué des distinctions dignes d’être notées.

Je le demande : quel est le zoologiste ou le botaniste expérimenté, qui n’est pas pénétré du fondement de ce que je viens d’exposer ?

Comment étudier maintenant, ou pouvoir