Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/116

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une sorte d’échelle ou de chaîne graduée parmi les corps doués de la vie. Bonnet a développé cette opinion ; mais il ne l’a point prouvée par des faits tirés de l’organisation même, ce qui était cependant nécessaire, surtout relativement aux animaux. Il ne pouvait le faire, car, à l’époque où il vivait, on n’en avait pas encore les moyens.

En étudiant les animaux de toutes les classes, il y a bien d’autres choses à voir que la composition animale. Le produit des circonstances comme causes qui amènent de nouveaux besoins, celui des besoins, qui fait naître les actions, celui des actions répétées qui crée les habitudes et les penchants, les résultats de l’emploi augmenté ou diminué de tel ou tel organe, les moyens dont la nature se sert pour conserver et perfectionner tout ce qui a été acquis dans l’organisation, etc., sont des objets de la plus grande importance pour la philosophie rationnelle.

Mais cette étude des animaux, surtout celle des animaux les moins parfaits, fut si longtemps négligée, tant on était éloigné de soupçonner le grand intérêt qu’elle pouvait offrir, et ce qui a été commencé à cet égard est encore si récent, qu’en le continuant on a lieu d’en attendre encore beaucoup de lumières nouvelles.

Lorsqu’on a commencé à cultiver réellement