Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/69

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n’y pénétrent pas, il devient un danger, si par hasard un corps dur tel qu’un pépin ou un fragment d’arête de poisson vient à s’y introduire; le cas arrive, et il en résulte d’abord une inflammation, puis la perforation du canal intestinal, accidents suivis d’une péritonite souvent mortelle. D’autres fois cet appendice, contournant une anse intestinale qu’il enserre, produit un étranglement interne presque toujours fatal. La science a déjà enregistré dix-huit cas de ce genre, vérifiés par l’autopsie.

Dans tous les quadrupèdes, la moelle épinière, organe central du système nerveux, est enfermée jusqu’à son extrémité dans un canal osseux formé par la colonne vertébrale. Chez l’homme, dont la station est verticale, le poids des organes renfermés dans le ventre portant sur les vertèbres qui composent l’extrémité inférieure de l’os appelé sacrum, ces vertèbres se sont élargies, et ne sont plus soudées dans leur partie postérieure. Il en résulte que l’extrémité de la moelle épinière n’est pas renfermée dans un canal osseux complet: en arrière elle est seulement protégée par une membrane fibreuse et par la peau. Or, dans les maladies prolongées, telles que les fièvres typhoïdes, où le malade reste longtemps couché sur le dos, cette peau s’enflamme, s’excorie,