Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

figuré d’une manière synoptique la filiation du règne animal, d’abord dans sa Philosophie zoologique, t. II, p. 424, et ensuite dans l'Introduction au système des animaux sans vertèbres, t. Ier, p. 320. Ces tableaux ont été perfectionnés depuis par M. Hæckel dans son Histoire naturelle de la création[1]. La paléontologie et l’embryologie, qui n’existaient pour ainsi dire pas à l’époque où Lamarck écrivait, sont venues corroborer les enseignements de la faune et de la flore actuelles. L’évolution organique, révolution paléontologique et l’évolution embryologique étant parallèles, cet accord est une preuve sans réplique de la solidité du dogme de l’évolution substitué à celui de la création successive de chaque être vivant en particulier, telle que la concevait Linné.

Goethe, contemporain de Lamarck, était pénétré des mêmes idées. Néanmoins on ne trouve nulle part dans ses écrits la preuve qu’il ait connu ses ouvrages. Des observations personnelles, fécondées par un puissant esprit de synthèse, l’avaient amené à des conclusions fort semblables à celles du célèbre naturaliste français. Ainsi disait-il : « Une similitude originaire est la base

  1. Vovez cet ouvrage et la Revue du 15 décembre 1871.