Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 2.djvu/33

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dans l’état vivant. C’est ce qui a fait croire que ces parties flasques, considérées dans des vieillards après leur mort, n’avaient point acquis la rigidité qu’amène graduellement dans les organes la durée de la vie.

Le sang des animaux, dont l’organisation est très composée, jouit lui-même d’une sorte d’orgasme, surtout le sang artériel; car il est, pendant la vie, pénétré de certains gaz qui se développent dans ses parties, à mesure qu’elles subissent des changements. Or, ces gaz concourent peut-être aussi à l’excitation des actes d’irritabilité des organes, et conséquemment aux mouvements vitaux, lorsque le sang qui les contient affecte ces organes.

L’excessive tension que forme l’orgasme dans certaines circonstances, soit dans toutes les parties molles de l’individu, soit dans certaines d’entre elles, et qui ne va pas néanmoins au point de rompre la cohésion de ces parties, est connue sous le nom d’éréthisme, dont le maximum produit l’inflammation, et l’excessive diminution de l’orgasme, mais qui ne va pas au point de le rendre nul, est, en général, désignée par le nom d’atonie.

La tension qui constitue l’orgasme pouvant varier d’intensité entre certaines limites, d’une part, sans détruire la cohésion des parties, et de l’autre part, sans cesser d’exister, cette variation rend possibles les contractions et les distensions subites de ces parties, lorsque la cause de l’orgasme est instantanément suspendue et rétablie dans ses effets. Voilà,