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général la politique ministérielle. Les députés des autres arrondissements appartenaient plutôt à l’opposition constitutionnelle.

Le conseil général du département, nommé d’abord par ordonnance royale du 15 janvier 1831, ne devint électif que par la loi du 22 juin 1833, et encore les élections n’eurent-elles lieu qu’au mois de novembre suivant. En 1834 et 1835, les deux circonscriptions de Saint-Brieuc furent représentées par MM. Guynot-Boismenu et Bellom ; de 1836 à 1842, par MM. Le Pomellec et Bellom ; et de 1843 à 1848, par MM. Le Pomellec et de Bélizal.

II. — INSTITUTIONS DIVERSES.


Dans la période que nous venons de parcourir, l’aspect de la ville s’est modifié, ainsi que l’esprit public. Il nous reste, pour faire mieux connaître cette transformation, à entrer dans le détail de quelques institutions.

Le système municipal organisé par la loi du 22 mars 1831, tout en constituant un progrès, laissait cependant à désirer, puisqu’il n’intéressait aux affaires qu’une partie de la population. Les représentants de la bourgeoisie au conseil municipal ne manquèrent heureusement ni d’intelligence ni d’activité. Il suffit, pour le prouver, de nommer les membres que les électeurs envoyèrent presque constamment au conseil :

Maires : MM. Tueux, 1830 ; — Caplet, 1834 ; — Le Pomellec, 1835 à 1848.

Conseillers : MM. Guillo-Lohan, Hérault, Du Clésieux Auguste, Bellom, Boullé, Aulanier, Le Couëdic, Bothen, Vesuty, Bienvenüe, Guimart, Doré, Rault, Guiomar, L. Le Gal La Salle, auxquels furent adjoints, à partir de 1840 : MM. de Kerever, Th. Sébert, Pouhaër, Geslin de Bourgogne, Le Pêcheur-Bertrand.

Dans ce conseil, la minorité, bien qu’elle fût peu nombreuse, eut un rôle important, car elle sut toujours éclairer