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TRENTE-QUATRIÈME
MÉDITATION



DIEU


À M. L’ABBÉ F. DE LAMENNAIS


Oui, mon âme se plaît à secouer ses chaînes :
Déposant le fardeau des misères humaines,
Laissant errer mes sens dans ce monde des corps,
Au monde des esprits je monte sans efforts.
Là, foulant à mes pieds cet univers visible,
Je plane en liberté dans les champs du possible.
Mon âme est à l’étroit dans sa vaste prison :
Il me faut un séjour qui n’ait pas d’horizon.