Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 1.djvu/359

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

SIXIÈME
MÉDITATION



L’ESPRIT DE DIEU


À L. DE V***.


Le feu divin qui nous consume
Ressemble à ces feux indiscrets
Qu’un pasteur imprudent allume
Au bord des profondes forêts :
Tant qu’aucun souffle ne l’éveille,
L’humble foyer couve et sommeille ;
Mais s’il respire l’aquilon,
Tout à coup la flamme engourdie
S’enfle, déborde, et l’incendie
Embrase un immense horizon !