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LIVRE NEUVIÈME



I


Notre retour à Naples, en longeant le fond du golfe de Baïa et les pentes sinueuses du Pausilippe, fut une véritable fête pour la jeune fille, pour les enfants, pour nous, un triomphe pour Andréa. Nous rentrâmes à la Margellina à nuit close et en chantant. Les vieux amis et les voisins du pêcheur ne se lassaient pas d’admirer sa nouvelle barque. Ils l’aidèrent à la décharger et à la tirer à terre. Comme nous lui avions défendu de dire à qui il la devait, on fit peu d’attention à nous.

Après avoir tiré l’embarcation sur la grève, et porté les paniers de figues et de raisins au-dessus de la cave d’Andréa, près du seuil de trois chambres basses habitées par la vieille mère, les petits enfants et Graziella,