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NOUVELLES


CONFIDENCES




LIVRE PREMIER


I


 
 
 

Après que cette flamme de ma vie se fut ainsi évaporée au ciel en ne laissant en moi que l’éblouissement d’une vision et le recueillement d’un culte, j’avais erré quelques mois comme une âme aveugle qui a perdu la lumière du ciel et qui ne se soucie pas de celle de la terre. J’avais passé la plus grande partie de ce temps en Suisse sur les lacs de Genève, de Thoun et de Neufchâtel, mal portant, solitaire toujours, ne restant jamais plus d’une semaine à la même place. Ma mère, qui connaissait la cause de