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quatrième époque.

moi.

Ah ! puisse son oreille entendre sur ma bouche
          L’humble bégaiement de nos cœurs,
          Lui qui, du sein de ses splendeurs,
Entend le battement des ailes de la mouche
          Noyée au calice des fleurs !

laurence.

Qu’il nous garde en ce lieu pour savourer ensemble
Les trésors que sa main dans le désert assemble !

moi.

Comme deux rossignols au même nid éclos,
Enseignons-nous l’un l’autre à chanter ces retraites ;
De la voix de la terre expirant sur ces crêtes
          Soyons-lui les derniers échos !

laurence.

Qu’un seul souffle pour lui sorte de deux poitrines !
Qu’il nous fasse un seul sort ! qu’il nous cueille en commun !