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jocelyn.

Dans l’hôpital de Grenoble,
5 août 1795, au soir.

Où suis-je ? où m’engloutir ? où perdre ma pensée ?…
Seigneur !… oh ! pardonnez à cette âme insensée !
Non, non, frappez ce cœur hésitant, combattu,
Qui n’a su distinguer ni crime ni vertu,
Et qui, dans les accès d’une nuit de délire,
Ne sait plus si le ciel le déteste ou l’admire !


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Oui, je me hais moi-même. Oh ! cachez-moi de moi !
L’évêque !… il me bénit !… Laurence ! ô toi, mais toi ?
Assassin à la fois et charitable apôtre,
J’ai sauvé d’une main et j’ai tué de l’autre !


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Mais où suis-je ? en quel lieu m’a-t-on porté mourant ?
Tout est étrange et neuf à mon regard errant ;