Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 6.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VISITE AU PACHA




Le 20 au soir, j’allai remercier Youssouf, bey de Négrepont et d’Athènes ; j’entrai dans une cour moresque ; les larges galeries des deux étages étaient supportées par de petites colonnes de marbre noir. Une fontaine vide était au milieu de la cour ; — des écuries tout autour. Je remontai un escalier de bois au bas duquel étaient rangés plusieurs spahis, et l’on m’introduisit chez le bey. Au fond d’un vaste et riche appartement décoré de boiseries à petits compartiments peints en fleurs, en arabesque et en or, dans le coin d’un large divan d’étoffe des Indes, le bey était assis à la turque ; — sa tête était entre les mains de son barbier, beau jeune homme revêtu d’un costume militaire très-riche, et