Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 7.djvu/309

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l’eau jusqu’au temple à Jérusalem ; les restes de ces aqueducs se retrouvaient continuellement sur notre route. Non loin de là, d’anciens murs crénelés, probablement du temps des croisades, entourent une enceinte où la tradition suppose un palais habité par les femmes de Salomon : il n’en reste guère de vestiges, et l’emplacement, couvert de fumier et d’ordures, sert aujourd’hui de cour où se retirent la nuit les bergers et le bétail, qui viennent séjourner sur les montagnes dans la saison des pâturages, comme sur les Alpes, en Suisse. Nous retournâmes à Jérusalem par une ancienne route large et pavée, appelée la Voie de Salomon, qui est bien plus courte et plus directe que celle que nous avions prise le matin ; elle ne passe point à Bethléem. La nuit était fort avancée lorsque nous rentrâmes sous la voûte de la porte des Pèlerins.

» Le 25 avril, après avoir visité une dernière fois le saint tombeau, nous demandâmes à l’ecclésiastique qui nous accompagnait de nous faire faire le tour extérieur de l’église, pour nous bien rendre compte des inégalités de terrain qui expliquent la réunion du tombeau et du calvaire dans le même monument. Ce circuit est difficile, parce que l’église est entourée de bâtiments qui obstruent les communications ; mais en traversant quelques cours et quelques maisons, nous parvînmes à nous satisfaire sur les points qui nous intéressaient.

» Nous montâmes ensuite à cheval pour suivre les murs de la ville et visiter les tombeaux des rois. — Au nord de Jérusalem, en sortant par la porte de Damas, à environ une demi-lieue, on trouve une excavation dans le roc, formant