Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 7.djvu/314

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fices antiques, ou aux pleureuses des monuments de Memphis. — Lorsque le chef s’approcha du tombeau, il descendit de cheval, et se jeta dans les bras du grand prêtre avec de vives démonstrations de douleur ; celui-ci l’exhorta à se soumettre à la volonté de Dieu, et à se montrer digne de succéder à son frère dans le commandement de la tribu. Pendant ce temps le cortége arrive, dépose le corps, se range autour du petit temple, et les chants de mort résonnent plus pénétrants encore : ces pantomimes lugubres, cette pompe funèbre, ces hymnes de désespoir exprimés dans une autre langue, avec d’autres rites, nous semblent un souvenir vivant de ces lamentations dont Jérémie avait rempli cette même vallée, et dont le monde biblique est encore l’écho. »