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Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/150

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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

eut lieu, disent les Grandes Chroniques de France, « en mievoie du moulin à vent et de la Chapelle ».

Le roi de France quittait la capitale et l’empereur sortait du village. Nous ne saurions dire quel moulin existait, en 1378, entre Paris et la Chapelle, mais depuis il y eut ceux des Couronnes, des Potences, de la Tour et le moulin Guerri, dont nous parlerons plus loin. Peut-être le moulin cité par les Grandes Chroniques, et représenté sur la miniature de l’Arsenal, indiquée ailleurs, se trouvait-il parmi eux ?

Cette observation s’applique rigoureusement au moulin dont il est question, à propos de Jeanne d’Arc, dans la Chronique de Perceval de Cagny, en septembre 1429, et où l’on voit notre héroïne nationale batailler « au moulin à vent devers la Porte Saint-Denis et la Chapelle ». Si l’on remplace, en effet, devers, qui est un non-sens, par entre, on se trouve en présence du même problème que pour l’empereur Charles IV d’Allemagne.

Le 24 novembre 1431, le Parlement de Paris rencontre le cortège de Henri VI d’Angleterre, « entre la Chappelle Saint Denis et le moulin à vent[1]».

Et les auteurs ajoutent, en note, que ce moulin était situé entre la Chapelle et la descente vers Saint-Lazare.

Voici encore un moulin qui pouvait fort bien se trouver dans notre région : En avril 1449, des criminels furent pendus « emprès le molin auvent ou chemin de Sainct-Denis-en-France[2] ».

Il s’agit sans doute du Moulin des Potences, qui était situé, comme nous l’avons dit, auprès de gibets annexés à ceux de Montfaucon ?

  1. Journal de Clément de Fauquembergue, greffier du Parlement, 1417-1435, par A. Tuetet et Henri Lacaille, t. III, p. 25.
  2. Journal d'un bourgeois de Paris, de 1405 à 1449. Publié par A. Tuetet, p.390.