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Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/155

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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

et Chastelain, qui diffèrent sur ce point, estimant que le problème est évidemment le même que pour le vocable de la localité, dont il a été question dans le chapitre premier. C’est là un fait d’histoire locale dont l’éclaircissement ne sera donné que par la découverte d’un document définitif, si tant est qu’il en existe.

Disons pourtant que, dans de nombreux actes, ainsi qu’on le verra plus loin, les religieux de Saint-Denis se qualifient seigneurs-patrons de l’église. Or, on sait que le droit de patronage venait de la reconnaissance que l’on était obligé d’avoir pour ceux qui bâtissaient ou dotaient des églises[1].

Si les dits religieux sont les seigneurs-patrons, c’est donc qu’ils ont rempli les deux prescriptions ci-dessus. Cette déduction semble au moins logique et n’exclut pas l’hypothèse que, portant le nom du saint martyr, et en même temps, dévôts de la mémoire de Geneviève, ils donnèrent ou laissèrent donner les deux vocables au village et à l’église, ainsi qu’on le voit dans beaucoup de textes.

Des indulgences de 1897 et de 1446 qualifient l’église de : Ecclesia S. Genovefœ Capellœ S. Dionysii prope Parisios. D’autre part, dans un pouillé des XVe et XVIe siècles, c’est-à-dire dans un état général des bénéfices ecclésiastiques, on lit : Curatus capelœ S. Genovefœ[2].

Par son testament écrit en latin, du vendredi devant la Nativité de Notre-Dame, i3o7, Marie, femme de Jacques Lhuillier, auparavant veuve de Robert Evroult, fonde, sous certaines conditions, deux chapellenies, dont l’une en l’église de Sainte-Geneviève de la Chapelle-Saint-Denis[3].

  1. Voir notre monographie de Vaugirard, p.115, sur l’institution des seigneurs-patrons.
  2. Histoire de la Ville et du Diocèse de Paris, par l’abbé Lebeuf. Edition Féchoz,t. I, p. 458-460.
  3. Archives Nationales. L. 840.