Dans le procès-verbal du terrier de la localité, dressé en 1704-1705, on lit les lignes suivantes concernant les immeubles appartenant aux seigneurs et comprenant la maison de justice et la prison :
Pour la geôle appliquée à une salle d’audience, a costé de laquelle est une petite chambre à cheminée, chambre et grenier au-dessus, au-dessous desquelles audience et chambre est un cachot noir et un petit caveau servant de prison, un autre petit caveau servant aussi de prison, au-dessus duquel est un petit grenier appartenant au Sr Gallyot, cour et allée pour sortir dans la rue, contenant en total quatre perches et demi, tenant d’une part du midy à la dite église, d’autre part à la maison de Jean-Baptiste Gallyot, d’un bout d’orient sur le jardin de la maison de Michel Pigalle, et d’autres bouts sur la dite place de l’ancien Cimetière[1].
C’est au fond de cette allée, ainsi que nous l’avons dit, que se trouvaient la salle d’audience et les prisons, contiguës au chevet de l’église.
À cette époque les prisons viennent d’être reconstruites, puisque nous voyons dans le même document que la maison de Jean-Baptiste Gallyot, qui porte le n° 3o du terrier, est contiguë au nouveau cachot ou cachot neuf de la geôle.
C’est devant cette maison de justice que les condamnés étaient mis au carcan, non pas à un simple poteau, mais à un bel arbre dont les frondaisons pouvaient, dans tous les cas, abriter le patient contre les ardeurs du soleil. Voici, en effet, un procès-verbal du lieutenant de la justice de la Chapelle, du 12 février 1602, portant : « position » et plantement d’un orme au-devant de la maison d’Antoine Descharrons, joignant le cimetière, pour servir de poteau et carcan pour l’exercice de la justice du sieur aumônier[2].
À cette époque le cimetière paroissial se trouvait devant