au procureur fiscal de ce bailliage pour prendre icelles conclusions pour luy qu’il avisera bon estre. Fait les jour et an que dessus. Signé : Conant.[1]
L’abbaye de Saint-Denis, depuis des temps immémoriaux, du fait de sa seigneurie et de la possession de la cure de la localité, que les religieux détenaient comme seigneurs patrons, jouissait du droit de prélever toutes les dîmes de grains et de vin, c’est-à-dire la dixième partie des fruits, sur les héritages du terroir de la Chapelle.
Nous voyons, de plus, par un acte de 1230, que des dîmes particulières pouvaient aussi s’ajouter à celles qu’elle possédait déjà :
Abandonneront fait par Mathilde, Veuve Godefroy de la Ruë et ses filles, au profit de l’abbaye de St-Denis, de toutes les dixmes à elles appartenant tant en bled que vin dans les terroirs… de la Chapelle… moyennant un demy muid de bled, trois septiers d’avoine, et trois septiers d’orge de redevance annuelle, mesure de St-Denis, à prendre dans la grange du Marchaiz appartenant à la dite abbaye dans le temps de l’automne. Par devant Guillaume, Evêque de Paris, au mois d’Avril 1230[2].
Un document très curieux, daté du 15 mars 1307, montre la délimitation des héritages du terroir de la Chapelle, sur lesquels l’aumônier de l’abbaye avait le droit de prélever les dîmes, grosses et menues. On y trouve les limites, ou à peu près, qui furent celles de la localité de la Chapelle à travers les âges : le chemin de la Tournelle, aujourd’hui rue Riquet ; le chemin des Vertus, actuellement rue d’Aubervilliers ; de là, une ligne coupant à travers les terres pour gagner le chemin du Bailly, englobé depuis, en partie, par l’avenue de Paris à Saint-Denis ; le chemin de la Marée, dont le vocable nous apparaît pour la première fois, ce qui montre que déjà, à cette
