de la Gripière, aumônier, devant de Larche et Desfossés, notaires au Châtelet, à Colin Le Bouc, laboureur à la Chapelle ; pour neuf années, celui-ci accepte, « à tiltre de ferme et moison de grain », toutes les terres que le dit aumônier, à cause du dit office, a au terroir de la Chapelle. Et ce, moyennant une mine de blé par chaque arpent, à la mesure de Saint-Denis, rendus au grenier du bailleur le jour de la Saint-Martin d’hiver[1].
Lesquelles terres, dit l’acte, seront durant les dites neuf années, franches de dîmes, et le preneur :
Les fera tenir, labourer, ensemencer par saisons sans dessaisonner, convertir les feurres en fiens, et enfumer[2].
Voici un bail d’une autre espèce, dont nous avons indiqué plus haut la nature spéciale, qui affermait, avec certaines dîmes, la mairie de la Chapelle, y compris les cens et amendes de la justice.
Les anciens auteurs nous apprennent, en effet, que les seigneurs se réservaient la faculté de donner à ferme les prévôtés, mairies et jugeries de leurs seigneuries.
Le 22 novembre 1498, Pierre Fredin et Jehan Chotart, laboureurs à la Chapelle, prennent à bail de l’abbaye, pour neuf années, devant Pierre Balon, tabellion à Saint-Denis :
La mairerie du dit lieu de la Chapelle, c’est assavoir cens, rentes, amendes de la justice et autres jusques à soixante sols parisis et au dessoubz, et tous exploiz de justice, la moitié des ventes qui escherront durant le dit temps, fouage et corvées, la moictié des menues dixmes comme aigneaulx, cochons, oizons et roses, et le pain Sainct Estienne du lendemain de Noël, sauf réserve des saisines que le dit bailleur a retenues et réservées à luy.
Le bail était consenti moyennant la somme de vingt-huit
