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Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/55

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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

sur la tenue de la justice et mairie de la Chapelle. On y voit aussi les multiples précautions prises par l’abbaye pour garantir son exécution[1].

Citons encore un autre bail de même nature, passé le 4 juin i575, devant Nicolas Le Noir, notaire à Paris, à André Emery, et comprenant, comme les précédents, le gros à payer au curé de la Chapelle[2].

A propos de cette dernière redevance, disons qu’il résulte de pièces attachées à un inventaire des titres de l’aumônerie, que les religieux de Saint-Denis, à cause de leur office d’aumônier, devaient payer le gros au dit curé, du fait qu’ils prenaient et percevaient les dîmes, grosses et menues, dans toute l’étendue du terroir de la paroisse de la Chapelle[3].

Le gros du curé se disait des gros fruits de la terre, comme blé, orge, avoine, que lui devait le gros décimateur, dans l’espèce, l’aumônier de Saint-Denis. Cette redevance s’appelait également la portion congrue.

On sait qu’en principe, et selon le droit ancien, la dîme ecclésiastique, dixième partie des fruits d’un héritage, était due aux curés. Cependant, si les grosses et menues dîmes appartenaient à d’autres personnes qu’à eux, à des moines, par exemple, ceux-ci, qualifiés de gros dècimateurs, étaient obligés de payer une redevance aux premiers, qui était le gros.

Une sentence arbitrale, du 3 décembre 1584, entre frère Pierre Gestat, aumônier de Saint-Denis, et frère Hesselin, curé de la Chapelle, porte que le sieur curé devra se contenter par chaque année, pour son gros, de deux muids et

  1. Archives Nationales. S. 2372.
  2. Archives Nationales. S* 2419 f* 121.
  3. Archives Nationales. S* 2419 f* 90.