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Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/64

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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

détenait le bail des dîmes et terres de la Chapelle en vertu d’un acte passé pour neuf années devant Baron l'ainé, notaire, les 2 et 10 mai 1772[1].

Dans la déclaration des revenus de l’abbaye royale de Saint-Denis, en argent, grain, bois, casuel et autres objets que les religieux font valoir, déclaration faite pour satisfaire au décret de l’Assemblée nationale du 13 novembre 1789, on lit :

La Chapelle. — 49 arpents 96 perches de terre et la dîme. Fermière : la veuve Cottin. Redevance en grains et en autres espèces : 7 muids de seigle, 2 muids d’avoine, 6 jours de charrois. Redevance en argent : 1.592 livres. Charges et prestations sans diminution du prix du bail : 1 muid et demi de méteil et seigle, 1 demi-muid d’avoine, 1 demi-muid d’orge, 2 muids de vin, 3 septiers de seigle[2].

Le décret de l’Assemblée nationale des 14-20 avril 1790 abolit les dîmes, mais déclara que leur perception en serait continuée pendant la dite année 1790.

C’est en application de cette clause que, dans l’audience du 14 septembre 1790, des poursuites étaient encore exercées par le bailli de la Chapelle, contre Jean-Pierre Cottin, lui prescrivant de s’acquitter envers la dame Anne Gilbert, veuve de Philippe Cottin, fermière des dîmes de la paroisse, de la somme de 101 livres 5 sols pour la dîme de onze arpents 25 perches qu’il avait récoltée en seigle, orge, avoine et autres grains sur le territoire du dit lieu de la Chapelle en l’année 1789, à raison de 9 livres par arpent[3].

Après avoir aussi longuement parlé des dîmes, il nous faut consacrer quelques lignes à la grange dixmeresse, c’est-à-dire à l’immeuble qui était destiné à en abriter tout au moins une partie.

  1. Archives Nationales. S. 2376 B.
  2. Archives Nationales. S. 2384-2385.
  3. Archives Nationales. Z2 639.