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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

charretées de paille : dix pour l’hôtel du Roi, six pour celui de la Reine, et quatre pour celui du Dauphin.

Cette exemption des Prises fut confirmée par les lettres patentes de Charles VI, du mois de décembre 1381[1].

Voici encore la mention d’un impôt prélevé à la fin du XIVe siècle :

C’est le croys de cens deu chacun an à Monseigneur l’Aumosnier de Saint Denys, en la ville de la Chappelle, pour le terme de Nouel, l’an 1396.

Cette imposition était due par tous les habitants de la localité, dont le premier inscrit était sans doute le plus important : Messire Guillaume des Murs, dit Maillart, chevalier. Le Croix de cens était la monnaie dont on payait le cens, à l’époque où toute la monnaie était marquée d’une croix[2].

On sait que l’imposition de la Taille se levait sur les personnes n’appartenant ni à la noblesse ni au clergé, ou qui ne bénéficiaient pas d’une exemption.

Pour les villages de la banlieue parisienne, et par conséquent pour la Chapelle, c’étaient les habitants, réunis au son de la cloche, devant la porte de l’église paroissiale, qui, après discussion, décidaient d’imposer ou d’exonérer de la taille ceux des leurs qu’ils estimaient pouvoir ou ne pas pouvoir payer.

Dans les papiers du bailliage, notamment au milieu du XVIIe siècle, on trouve un certain nombre de ces assemblées, préalablement annoncées au prône, et qui avaient lieu sous la présidence du procureur syndic des habitants, fonction répondant à peu près à celle du maire actuel.

  1. Archives Nationales. L. L. 1192 f* 78 = S* 2419 f* 102 = J. J. Registre 108 f° 143 v° et f° 144. (Voir aussi la publication : Les ordonnances des Rois de France(1741), t. VI, p. 108 (1745), t. VII, p. 739.
  2. Bibliothèque Nationale. Manuscrits. Fonds français. N. A. 21231.