la rejoignit au milieu d’un groupe d’admirateurs qui louaient ses yeux étincelants et l’éclat de son beau visage.
— Hélène, demanda timidement le mari, veux-tu m’accorder la dernière valse du bal, puisque tu m’as parcimonieusement rogné la première ?
Elle sortit du cercle, lui prit le bras, et, se penchant à son oreille, elle allait lui répondre. Il tressaillit au contact de la jolie bouche qui effleurait son visage. La jeune femme eut à son tour un frisson magnétique, et boudeuse, troublée, elle dit avec ennui :
— Je déteste l’impression que je ressens près de toi. Je refuse de valser ta valse.
— Tant pis.
— Tu valseras avec une autre ?
— Si tu l’exiges.
— Pourquoi l’exigerais-je ?
— Parce qu’il te plaît, ce me semble, de me voir la figure d’un mari amoureux… de quelque amante nouvelle.