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Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 19.djvu/468

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G nos - GROSBOIS

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des difficultés d’exécution considérables, en raison de 1 architecture et de sa situation, semble avoir épuisé les forces et le génie de l’artiste. En outre, une réaction, provoquée par l’école romantique, commence à se produire contre l’école de David. Le goût public se détache des Arianes, des Venus et des Hercules, des compositions historiques queles tenants de cette dernière s’obstinent à opposer aux créations nouvelles des Géricault, des Delaroche, des Delacroix, des Decamps, etc. Au Salon de 1835, Hercule écrasant Jhomède ne souleva que des attaques violentes, des critiques malicieuses, du persiflage et des bouffonneries. Le gouvernement de Juillet tinta l’écart le pauvre grand artiste, m faisant expier douloureusement la faveur de la légitimité. Le jeudi 25 juin de cette année-là, à la nuit, Gros quittait Paris et, après avoir erré toute la nuit dans la foret de Meudon,se noyait sous quatre pieds d’eau. L’œuvre de Gros est considérable. On n’y compte pas moins de 24 tableaux, pour la plupart de dimensions colossales ; 6 grandes décorations murales et 55 portraits. Dans son atelier, qui fut la continuation de celui de David, passèrent 432 artistes, dont plusieurs sont devenus célèbres : Bonington, Charlet, Couture, Paul Delaroche, Feuchères, Gigoux, liesse, Huet, Lami, Robert Fleury, Roqueplan, Ph. Rousseau, Schnetz, Bange, etc. Bibl. : J.-B. Delestre, Gros, sa vie et ses ouvrages ; Paris, 1867. — J. Tripier Le Franc, Histoire de la vie et de ta ’mort du baron Gros ; Paris, 1878. GROS (Jean-Baptiste-Louis, baron), diplomate français, né en 1793, mort à Ivry-sur-Seine le 8 févr. 1870. bon père était attaché à la maison de la duchesse de Bourbon qu’il suivit h l’étranger. Attaché libre à la légation de Lisbonne dès le 11 juif. 1823, il fut chargé de diverses missions, en particulieren Egypte ; créé baron en 1829, il tut envoyé à Bogota comme chargé d’affaires le lb tevr. 18d8. Mis en disponibilité comme minisire plénipotentiaire, il tut chargé à ce titre, de régler le différend survenu entre l’Angteterre et la Grèce (12 févr. 1850). Envoyé er .Chine comme commissaire extraordinaire le 14 mai 1857, H reçut le titre d’ambassadeur extraordinaire pour la négociation de la paix (7 mars 1860) et, à son retour, alla occuper l’ambassade de Londres (14 nov. 1862). GROS (Jules), voyageur français, né à Montluel (Ain) en 1829 mort à Vanves le 29 juil. 1891. Il a publie un assez grand nombre de récits de voyages intéressants qui lui valurent d’être nommé membre de la Société de géographie ; il composait en même temps des romans d aventurés sur le type de ceux de Jules Verne qui lui donnèrent une petite notoriété. Celle-ci ne lui suffisant pas, il tenta une aventure qui a rendu son nom comiquement célèbre. Depuis 1881 il était en relations avec deux voyageurs français, MM. Guignes et Coudreau, qui avaient exploré les territoires arrosés par le Counani et s’étaient créé des relations avec les indigènes, par lesquels ils firent conférer a Jules Gros le titre de président de la république de Counani ou Guyane indépendante. Le récit de cette bizarre tentative a été raconté à Counani (V. ce mot). En 188*, Jules Gros s’entendit avec une compagnie anglaise a laquelle il céda l’exploitation des territoires de sa république ; il partit au mois d’août pour Counani, mais il parait qu il était victime d’une mystification, car, quand il fut arrive a Georgestown, un délégué de la prétendue compagnie 1 embarqua sur un navire en partance pour Londres en lui taisant croire qu’il voguait vers la Guyane. GROS de Besplas (V. Besplas).

GROS de Boze (Claude) (V. Boze).

GROS de Saint-Joyre (René), poète français, né à Lyon vers 1570, mort presque centenaire. Citons de lui : Mme (Padoue, 1590, in-4) ; la Mire de vie a l’amour parfait (Lyon, 1614, in-4) ; la Fleur de la poésie morale de ce temps (Lyon, 1614, in-8) ; Anayrammata emblematica (Lyon, 1675, in-4).

  • GR0S-BEC (Ornith.). Les Gros-Becs, qui forment le

genrcCoccothraustes de Brisson, présentent au plus haut de«ré les caractères distinctifs du groupe des Conirostres parmi lesquels Cuvier les rangeait à cotédes Douvreuils, des Pinsons, des Moineaux et autres Fringilles (V. Passereaux). Leur bec affecte en efl’et la forme d’un cône irrégulier fortement surbaissé et tellement élargi à la base que la face de l’oiseau semble couverted’un masque. Leur corps massif est porté sur des pattes robustes ; leur tête paraît volumineuse et leurs ailes sont longues relativement à la queue dont l’extrémité est très légèrement échancrée. On ne rencontre dans notre pays qu’une seule espèce de ce genre, le Gros-Bec vulgaire {Coccothraustes i<iiltjans V., Loxia coccothraustes L.),qui d’ailleurs est beau-Gros-Bec vulgaire.

coup plus commune et se trouve véritablement chez lui dans les grandes forêts du N. de l’Europe et de l’Asie. C’est un oiseau de 15 à 20 centim. de long, portant une livrée d’un gris brunâtre lavé de roux vineux sur certaines parties du corps et rehaussé de blane et de noir sur la oorge sur la queue et sur les ailes dont quelques pennes sont glacéesde bleu violacé. Ses pattes sont couleur de chair et son bec d’un gris plus ou moins plombé. Les Gros-Becs établissent sur les arbres leurs nids qui sont construits avec des brindilles, des racines, delà mousse et des lichens et qui renferment de trois à cinq œufs d’un gris verdâtre, rayés ou tachetés de brun. Les deux parents couvent tour à tour et élèvent leur jeune famille avec beaucoup de sollicitude. Durant une grande partie de l’année les Gros-Becs ne se nourrissent que de bourgeons, de graines et de fruits sauvages, mais en automne ils désertent volontiers les forêts pour venir, en petites troupes, dans les vergers et dépouiller les arbres fruitiers. Aussi leur fait-on une chasse assez active. Pris vivants, ils supportent assez bien la captivité et peuvent même s’apprivoiser, mais, en raison de la force de leur bec et de leur caractère maussade, ils sont pourles autres oiseaux de volière des compagnons désagréables ou dangereux. E. Oustalet.

Bibl : Degland et Gerbe, Ornith. europ., 2° édit., 1867 t I p 2li5.— H.-E. Dresser et K.-A. Sharpe, A Uislorjo’f ihe Birds of Europe ; Berlin 1811-1882, m-4, avec pi _ Z Gerbe, Vie des animaux, éd. franc., Oiseaux, 1. 1, p.’l36.

GROSBOIS. Corn, du dép. du Doubs, arr. et cant. de Baume-les-Dames ; 123 hab.

GROSBOIS. Hameau de la com.de Boissy-Samt-Léger, dép. de Seine-et-Oise, arr. de Versailles. Ce lieu est mentionné comme cure, en 1226, sous le nom de Grossum Nemus. H devint de bonne heure le siège d’une seigneurie importante, dont les propriétaires ont eu des noms célèbres dans l’histoire : Nicolas de Harlay, Charles de Valois, h s naturel de Charles IX, qui fit construire le château actuc , bel édifice où la brique se mêle à la pierre, suivant le style