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Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 19.djvu/528

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GUELMA — GUÉNARD

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tories, tanneries, briqueteries), mais surtout un commerce actif de bois, de céréales et de bestiaux. Le marché hebdomadaire du lundi, où il y a souvent 6 ou 7,000 indigènes des montagnes voisines, des régions de Souk-Ahras. de Tebessa et même d’Aïn-Beïda, est surtout fourni en bœufs (de grande taille, d’une race dite de Guelma) et en moutons, dont une bonne partie est exportée en France. Il s’y traite annuellement de 8 à 10 millions de francs d’aflaires. Stat. du chemin de fer d’Alger à Tunis. — Guelma s’appelait dans l’antiquité Calama et ses ruines au vi e siècle servirent à la construction d’une importante forteresse byzantine. Le maréchal Clauzel, en 1836, fut frappé de l’importance stratégique de ce point, ou il y avait en abondance de l’eau, du bois, des fourrages, du plâtre, des matériaux de construction et il y établit un camp permanent pour surveiller la route de Bône à Constantine. L’année suivante, après la prise de cette dernière place, il s’y installa un groupe de population civile qui devint bientôt un centre considérable. E. Cat.

GUELPHE (François), théologien, né ;t Beau vais en 1630, mort en 1~20. Il était étudiant au collège deFortet, quand, ayant refusé de signer le formulaire, il fut chassé de cette institution et recueilli par Arnauld et Nicole qu’il aida beaucoup dans la transcription de leurs ouvrages. En 1679, il accompagna Arnauld dans ses voyages, et quand son maître mourut en 1694, il rapporta son cœur au Port-Boyal-des-Champs et prononça, à celte occasion, son oraison funèbre. Guelphe vécut depuis dans une studieuse retraite et mourut très âgé chez les bénédictins delaVille-Lévéque à Paris. Ses écrits, publiés sous le nom de Français, n’ont plus d’intérêt aujourd’hui, sauf sa Relation de la Retraite (le M. Arnauld dans les Pays-Bas (1 733, in-1 2). GUELT-es-Stel. Caravansérail d’Algérie, à 265 kil. d’Alger, lieu de halte sur la route d’Alger à Laghouat, à une ait. de 920 m. ; la montagne àï’E. est boisée en genévriers et thuyas et il y a dans la plaine de l’alfa en abondance. Dans la région il n’y a ni eau de source permanente ni puits ; mais pendant une certaine partie de l’année les montagnes qui entourent le col de Guelt-es-Stel (en arabe la Mare de l’écuelle), laissent filtrer de l’eau que l’on recueille dans deux grands réservoirs, l’un de 1 ,600 m. c, l’autre de 2,500. E. Cat.

GUELT-Zerga. Village d’Algérie, dép. de Constantine, arr. de Sétif, com. de plein exercice de Saint-Arnaud, dans un pays niontueux, près des sources de l’oued Deheb, affluent de l’oued Endja, tributaire de gauche du Roumel ; environ 1,500 hab. non agglomérés.

GUELTAS.Com. du dép. du Morbihan, arr. et cant. de Pontivy ; 888 hab..

GUELTE. Bonification accordée aux employés, principalement dans les maisons de nouveautés et de confections, pour la vente des articles de la ou des saisons précédentes. Le tantième est naturellement variable, et d’autant plus élevé que l’article à vendre est plus ancien. Les prix sont marqués sur des étiquettes spéciales, de façon à pouvoir établir et contrôler, par périodes déterminées, le compte de chaque vendeur. G. F.

GUEMAPPE. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. d’ Arras, cant. de Croisillcs ; 421 hab. GUEMAR. Ville d’Algérie, prov. de Constantine, dans la région du Souf, commune indigène de lïiskra, à environ 200 ’kil. S.-S.-E. de Biskra, à 18 kil. N.-O. d’El-Oued (ch.-l. du Souf) ; 5,000 bal). C’est un assemblage de près de 2,000 petites maisons semblables à des ruches, entourées de palmiers. Tout l’espace occupé par la ville est propriété de la commune et, quand quelqu’un veut bâtir, il doit acheter le lot de terre à la djemaa (conseil) ; si le lot est de peu d’importance, il sutiit de payer une dill’a (repas public). C’est le centre religieux du Souf : il y a dix mosquées et une zaouia. grande et vaste construction, succursale de la zaouia des Tidjanis de Temacin. E. Cat. GUÉMAR. Com. de la Haute-Alsace, arr. et cant. de Hibeauvillé, sur la Feoht ; 1,219 hab. Canardière. Ruines du château de Môlkenburg, construit en 1287 par Rodolphe de Habsbourg, et des anciennes fortifications de la petite ville. La chapelle de Saint-Maximin, construite en 12(12 par Ulric de Ribeaupierre, était pendant longtemps un lieu de pèlerinage très fréquenté. Elle fut détruite pendant la Révolution ; mais l’image du saint, curieuse statue en bois du xvi siècle, fut sauvée ; elle se trouve dans l’église paroissiale el attire encore les pèlerins.

Biml. : L. Licvrault, Guémar, dans Rev. d’Aïs., 1853, pp. 34 et suiv. — Bull, de la Soc. pour la cons. des mon. hist. d’Aïs., l ,e série, III, 116.

GUÉMÉNÉ-Penfao. Ch.-l. de cant. du dép. de la Loire-Inférieure, arr. de Saint-Nazaire ; 6,822 hab. Ancien château du Brossais, de Juzet et de Bruc. G U M É N É-sur-Scorf. Ch.-l. de cant. du dép. du Morbihan, arr. de Pontivy ; 1,865 hab. Ruines de l’ancien château de la famille de liohan (V. ce nom), édifice des xv e et xvi p siècle restauré au xvm e , surmonté de neuf tours dont dont trois carrées. Colonne érigée à la mémoire de l’enseigne Bisson, mort en 1827. Anciennes maisons de la Renaissance.

GUÉMICOURT. Com. du dép. de la Somme, arr. d’Amiens, cant. de Hornov ; 23 hab.

GUEMPS. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Saint-Omer, canf. d’Audruick ; 985 hab.

GUÉMUL (V. Cerf, t. X, p. 48).

GUÉMY. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Saint-Omer, cant. d’Ardres ; 66 hab. Pierre calcaire ; tourbières. Moulins. Vestiges de retranchements antiques. Sur le plateau s’élève une belle et vaste église. Ruines d’une chapelle du xv e siècle, fondée par saint Louis et restaurée par le grand bâtard de Bourgogne.

GUÉNARD (Antoine), jésuite, né à Lamblin (Lorraine) en 1726, mort en 1805. Il reçut de l’Académie française (1755) le prix d’éloquence pour un discours sur cette question, mise au concours : En quoi consiste l’esprit philosophique ? Les caractères qui le distinguent et les bornes qu’il ne doit jamais franchir. Ce discours, qui laisse à la raison tout ce qu’elle peut comprendre, et attribue à la foi les mystères et les objets impénétrables, fut admiré comme un chef-d’œuvre, même par d’Alembert et Laharpe. On le trouve dans le Recueil de l’Académie et dans les Tablettes d’un curieux (Paris, 1789, 2 vol. in-12). Guénard avait consacré trente années de sa vie à un immense travail pour réfuter l’Encyclopédie ; il le brûla en 1793 pour ne pas compromettre Mme de Beauvau, qui lui avait donné asile dans son château. E.-H. V.

GUÉNARD (Elisabeth, baronne de Méré), femme de lettres française, née à Paris en 1751, morte à Paris le 18 févr. 1829. On a peu de renseignements sur son existence que l’on suppose, d’après ses œuvres, avoir été assez libre. Elle a écrit environ 120 ouvrages en prose, qui tous ont été très lus à leur apparition et sont profondément oubliés maintenant. Dans cette œuvre immense, qui forme environ 300 volumes el dont nous devons renoncer â donner tous les titres, se rencontrent des mémoires, écrits d’après des documents d’une authenticité douteuse, les Mémoires de Marie-Thérèse de Carignan, princesse de I a m halle, les Mémoires de Jeanne Gomarl de Vaubemier, comtesse Du Barry, etc., des romans historiques tels que Irma, ou les Malheurs d’une jeune orpheline (la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI), l’Histoire des amours de Louis XIV, Agnès Sorcl ou la Cour de Charles VIII, M"’ e de Sedan ou la Cour de François I e ’ ; des contes pour les enfants, les Petits Amis ou Bonheur et innocence, les Nouvelles à l’usage de l’enfance, etc. ; enfin, et surtout, un grand nombre de romans, souvent graveleux, qui ont eu beaucoup de succès, et ou les auteurs de mélodrames ont puisé plus d’une fois des inspirations. M’"' Guénard a eu plusieurs pseudonymes, (’-'est ainsi que les Capucins ou le Secret du cabinet noir est signé Guénard de Faverolles, ancien capitaine de dragons, pseudonyme réservé à ses