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Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 19.djvu/600

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GUILLEMAKDET — GU1LLEMIN0T

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titutionnelles ou d’ordre intérieur. Il fut encore envoyé en mission au Havre en vendémiaire an IV. Réélu (24 vendémiaire ) député de Saône-et-Loire au conseil des Cinq-Cents, il fut nommé ambassadeur en Espagne le 23 floréal an VI. Il témoigna une certaine mollesse dans ces fonctions, fut rappelé et nommé successivement préfet de la Charente-Inférieure (an IX) et préfet de l’Allier (4806). Il mourut des suites d’un accès d’aliénation mentale. Il avait été créé chevalier de l’Empire le 5 oct. 4808.

GUILLEMAUT (Jean-Joseph-Philibert), homme politique français, né à Saint-Usage (Saône-et-Loire) le 48 nov. 1*778, mort à Louhans le 22 avr. 4854. Médecin à Louhans, maire de cette ville, il fut élu député de Saôneet-Loire le 5 juil. 4834 et siégea dans l’opposition dynastique. Il démissionna en 4S33. — Son petit-fils, Lucien-Alexandre, né à Louhans le 21 août 4842, médecin à Louhans comme son grand-père et comme lui maire de cette ville, fut élu député de Saône-et-Loire le 8 juin 1884 et réélu le 4 oct. 4885, le 22 sept. 4889 et le 20 août 4893. Il siégea à la gauche radicale et combattit le boulangisme. On a de lui : Notes et remarques sur la Bresse louhannaise (Louhans, 4892, in-42) ; Un Petit Coin de la Bourgogne à travers les âges (Louhans, s. d., in-8).

GUILLEMAUT (Charles-Alexandre), général français et homme politique, né à Louhans (Saône-et-Loire ) le 18 sept. 4809, mort le 17 déc. 4886. 11 fut admis à l’Ecole polytechnique et en sortit clans l’arme du génie. Il était colonel au Havre, lorsque la guerre de 4870 éclata. Le colonel Guillemaut prit part à la défense de Paris et se distingua lors de l’attaque du plateau d’Avron par l’armée allemande. Le 2 juil. 1874, le colonel Guillemaut fut élu député de Saône-et-Loire et, en sept. 4874, il fut promu général de brigade, mais il n’exerça plus de fonctions militaires et il prit une part importante aux travaux législatifs de l’Assemblée nationale, particulièrement à l’élaboration des lois militaires. Elu sénateur le 30 janv. 4870, et réélu en 4882, le général Guillemaut intervint activement dans les délibérations du Sénat. Paul Mahin. GUILLEMEAU (Jacques), chirurgien français, né à Orléans en 4544, mort à Paris le 43 mai 4642. Elève et émule d’Ambroise Paré, il étudia à l’Hôtel-Dieu de Paris, puis servit dans l’armée et dans les hôpitaux de Flandre, enfin devint prévôt du Collège de chirurgie en 4595. II fut aussi anatomiste et accoucheur. Ses ouvrages sont remarquables : Traité des maladies de l’œil (Paris, 4585, in-8) ; De la Grossesse et accouchement des femmes (Paris, 1624, in-8) ; Œuvres de chirurgie (Paris, 4602, 4642, in-fol. ; Rouen, 4649, in-fol.) ; la Chirurgie française, etc. (Paris, 4594, in-fol.). — Son fils, Charles (4588-4656), fut médecin de Louis XIII et doyen de la faculté de médecine de Paris. D r L. Un.

GUILLEMET. On appelle guillemets des signes typographiques qui servent à distinguer une citation du texte ordinaire. Ils ont la forme suivante « » et se placent le premier en tète de la citation, le second à la fin. Le guillemet initial peut être répété au commencement de chaque ligne de la citation ; il doit l’être pour une citation comprise dans une autre citation. Il se répète aussi au commencement de chaque alinéa. Les guillemets apparaissent pour la première fois en 4546. Ils sont ainsi appelés du nom de leur inventeur, un nommé Guillemet, dit Ménage, l’imprimeur Guillaume, suivant d’autres. P. Giqueaux. GUILLEMET (Jean-Baptiste-Antoine), paysagiste français, né à Chantilly en 4842. Il reçut les conseils de Corot. Depuis 4865 jusqu’à ce jour (1894), il a exposé nombre de toiles, la plupart retraçant des sites de Normandie ou des vues des environs de Paris. Sa Mer basse à Villeruille se trouve au musée de Grenoble ; sa Vue de Bercy est dans la galerie du Luxembourg. Le talent de ce paysagiste ne manque ni d’énergie ni de sincérité. A. Challamel. GUILLEMET (Gaston-Marie), homme politique français, né à Fontenay-le-t’.omte (Vendée) le 25 mai 1851. Commerçant à Fontenay-le Comte, il en devint maire en 1884 et fut, aux élections générales de 4889, le candidat des républicains contre M. Sabouraud, candidat conservateur ; il fut battu, mais l’élection ayant été invalidée par la Chambre, M. Guillemet l’emporta sur son concurrent a l’élection partielle de 4890. Il siégea dans les rangs du parti républicain avancé, ou il ne tarda pas à conquérir une réelle autorité ; il soutint de ses votes la politique progressiste et fit preuve d’une remarquable activité parlementaire. Il est l’auteur d’un assez grand nombre de propositions de loi, notamment sur le crédit agricole et populaire, sur la réduction des tarifs de la grande vitesse (proposition votée par la Chambre, le 6 nov. 1890) ; sur la suppression des octrois (votée par la Chambre en mai 1893) ; sur la participation aux bénéfices dans les entreprises et concessions de l’Etat (20 mai 1891) ; sur la rectification obligatoire des alcools (adoptée par la Chambre, urgence déclarée, 20 nov. 1892), etc. M. Guillemet a été chargé de présenter à la Chambre un certain nombre de rapports, notamment le rapport sur le référendum en matière municipale (22 mai 1890), le rapport sur l’abolition de la censure et la liberté des théâtres (20 oct. 1894 ), le rapport sur la suppression des octrois (7 avr. 1892), le rapport sur le monopole de la rectification de l’alcool (9 juil. 1892 et 45 févr. 1893, rapport supplémentaire) ; enfin le très important rapport sur les entrepreneurs de Panama (mai 4893). M. Guillemet a pris fréquemment la parole à la Chambre, soit en qualité de rapporteur, soit pour soutenir les diverses propositions émanant de son initiative. Il a été réélu en 4893 par 40,445 voix contre 8,426 à son concurrent conservateur, M. de Villeneuve. GUILLEMIN (Alexandre-Marie), peintre français, né à Paris le 45 oct. 4817, mort à Bois-le-Roi (Seine-et-Marne ) le 25 oct. 4880. Elève du baron Gros, cet artiste s’est fait une réputation comme peintre de genre, choisissant bien ses sujets, les composant avec habileté, les traitant avec autant de naïveté que d’esprit. Il a commencé à conquérir la faveur du public et l’estime des artistes en 4844, par les Souvenirs de gloire, le Billet de logement (4842) ; Dieu et le Roi, les Bleus sont là ! (4844) ; l’Avare et la Lecture de la Bible (1845) ; la Prière du soir (4847) ; Hilton et Une Heure de liberté (4849). Citons encore de lui : le Colporteur et le Premier Pas (4857) ; le Galant Béarnais ; le Bénédicité (485 !)), considéré comme son chef-d’œuvre ; le Dimanche matin (4864), qui figura à l’Exposition universelle de 4807 ; l’Atelier du sculpteur, la Mariposa (4877) ; Fleur de printemps, Descente des moissonneurs béarnais, Caneionista, qui ont tenu une place très honorable à l’Exposition universelle de 1878. On trouve au musée de Toulon plusieurs œuvres de cet artiste au talent fin et plein d’humour, au coloris brillant, et dont les compositions ont beaucoup de charme. A. Chai.lamfx.

GUILLEMINOT (Armand-Charles, comte de), général et diplomate français, né à Dunkerque le 2 mars 1774, mort à Bade le 44 mars 4840. Attaché en 1792 à l’état-major de Dumouriez, plus tard à celui de Pichegru, aide de camp deMoreau de 4799 à 4801, ingénieur-géographe au Dépôt de la guerre après la paix d’Amiens, il rendit de grands services sous Berthier dans l’état-major général de la grande armée à partir de 4805, devint en juil. 1808 général de brigade, fit ensuite les campagnes d’Italie et d’Autriche en 4809, de Catalogne en 1 8 1 et 4844, puis celle de Russie (1812), ii la fin de laquelle il servit comme chef d’état-major auprès du prince Eugène et, nommé général de division (23 mars 4843), se signala encore pendant les campagnes de Saxe et de France. Rallié aux Bourbons, nommé en mars 4845 chef d’état-major du duc de Berry, il se trouvait au même titre sous le maréchal Davout après Waterloo et fit partie de la commission chargée de négocier avec les alliés la convention militaire du 3 juil. Membre du Comité de défense (4848), puis directeur général du Dépôt de la guerre (23 janv. 4822), c’est lui qui, en 4823, dirigea réellement